lundi 19 octobre 2009

la chronick de snick

La Vallée Verte fait trembler le champion.


Pour se déplacer chez le champion d’Auvergne de 4ème série ce week-end, le petit bus de la Vallée Verte était allégé de son capitaine n°9 Bézo (sous la suspension d’un carton rouge) et de son n°9 remplaçant, Chany, élevé au rang de jeune papa le matin même (les photos d’Yvan torse-nu avec sa fille Charlotte dans ses bras bientôt disponibles).
Cette double absence à la mêlée oblige l’infirmerie à libérer prématurément Fred Dumontel pour occuper boiti-boita le poste de n°10 et le coach Michel Congiu n’a d’autre solution que de faire prendre la charge à Jean-Claude Duche de diriger les avants en plus de celle du bandeau de capitaine.
Toutefois les avants de la Vallée ne s’effarouchent pas devant cette charnière grinçante et au plus ancien de ceux-là d’annoncer : « Nous sommes une équipe de copains et l’on fera ce qu’on pourra ! ». Cette petite phrase d’avant-match ne pouvait pas mieux tomber en cité ambertoise.
A l’entame de match, ce sont les Ambertois qui tirent les premiers avec des attaques tranchantes dans le camp de la Vallée, arrêtées in extremis par une défense qui avait besoin d’encore quelques minutes pour se mettre en place.
Puis la partition du Livradois allait decrescendo, sa musique ne rythmait plus avec ses sabots.
C’est au tour des visiteurs de prendre le temps pour eux et d’imposer une danse au RCL qui ne sait plus où donner de la tête tant la Vallée Verte a trouvé ses marques.
Une occupation de terrain (appuyée par le vent), des phases de conquête assurées et propres, permettaient aux attaquants de la Vallée de se montrer très dangereux, mais sans conclure. Il fallut alors une nouvelle démonstration bulldozeresque du Butor, ballon sous le bras sur 40 mètres pour transpercer une première fois la défense locale. Un essai non transformé, qui laissera sans voix le cop Ambertois.
Quelques minutes plus tard, une vague ou plutôt une déferlante murolaise surgit dans les 22 ambertois, avec à son aile, un surnombre incalculable. Or au lieu d’opter pour une passe courte comme l’aurait fait n’importe qui, le centre choisi d’envoyer une passe sautée pour son ailier qui ne s’y attendait pas. La suite aurait pu être délectable, malheureusement, l’ailier laissa échapper cette occasion en or.
Cette nouvelle maladresse de ses trois-quarts eu le don d’agacer le paquet d’avants qui décida de prendre les choses en mains et sur une sortie de mêlée, c’est à nouveau le Butor qui marqua au fer rouge la défense sur la ligne de son raffut dévastateur pour un nouvel essai en coin, transformé cette fois-ci par Bon Scott.
00-12 pour la Vallée Verte à la mi-temps chez les champions d’Auvergne.
Lourdement enfoncée par les avants de la Vallée, écartelée par les coups de pieds emportés par le vent, Ambert reste tout de même une équipe solide, maintenue au score par sa défense aussi perméable aux attaques murolaises que la mairie de la cité est ronde. Après le changement de côtés, entre les sommets du Forez et les forêts du Livradois, comme la Dore, la Vallée Verte a vu l’étau se refermer sur elle. Le RCL proposant un rugby aussi flamboyant que le style gothique de son église. Aussi sûr que l’industrie du papier fit la richesse du pays, les Ambertois peuvent compter sur la pugnacité de leurs avants dans le combat pour la conquête des ballons avant de les distribuer à des trois-quarts qui n’ont plus qu’à dérouler comme l’on déroule des câbles électriques. Les joueurs de la cité d’Alexandre Vialatte pratiquèrent un rugby absolu, avec des attaquants perforants et lancés de toutes parts autour des regroupements avant d’envoyer chanter la balle sur des ailes bien moins fréquentées par les défenseurs débordés. Tant et si bien que les locaux enfilent les points comme on enfilait des graines sur un chapelet, une pénalité tout d’abord, un essai transformé ensuite, pour revenir à 10-12 à quinze minutes de la fin de la partie. On se dit alors que face au vent, il va falloir que la défense murolaise reste très solide pour ne pas se faire enrhumer.
Copieusement arrosé par les chandelles adverses, l’arrière de la Vallée Jules, régulièrement coupé du soutien de ses néophytes ailiers, a pu se rendre compte que la pression ambertoise est partout et le salut … nulle part. Les attaquants locaux ont pu ainsi cueillir le fruit de leurs coups de pieds, même lorsque l’un de ceux-ci est tapé par un pilier d’un autre âge … en allant aplatir une seconde fois en terre murolaise.
Pas besoin de s’appeler Michel Rolle pour faire les comptes, avec cet essai transformé, Livradois menait 17-12, une « simple » victoire d’un côté, un bonus défensif de l’autre. Les trente acteurs semblaient s’en satisfaire et les quelques minutes de temps additionnel imposées par l’arbitre de la rencontre qui se plaisait à officier dans cette agréable rencontre n’ont rien fait à l’affaire, le score n’évoluera plus.
Pour rester dans la course aux premières places, il faudra sans doute que la Vallée Verte réserve des retrouvailles d’un meilleur niveau à Aigueperse dimanche prochain au lac Chambon.


SNICK

4 commentaires:

Michel MATHE a dit…

Quelle est verte la Vallée!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Bravo!!!!!!!!!

Goret a dit…

Vu le Gros arbitre …

Copains d'Ambert a dit…

félicitations au chroniqueur, ce compte-rendu est un véritable tour culturel de la ville d'Ambert, Vialatte, Pourrat, Jules Romain -Les Copains-, de la fabrication des chapelets à l'industrie de câbles électriques, il ne manque pas grand chose ... sauf la victoire de votre équipe.
Bon courage pour la suite.

Snick a dit…

Merci,
j'espère effectivement que les lecteurs du Livradois y trouveront un maximum de clins d'oeil, mes béotiens de la Vallée n'y voient que du feu pour le moment ...