
Entretien avec Bruno SERRE, 3ème ligne centre de la Vallée Verte.
Bruno, vous jouez actuellement au centre de la troisième ligne, pourtant ce n’est pas le poste de vos débuts.
Ben c’est à dire que quand je suis arrivé à la Vallée, il y a 4 ans, j’avais jamais fait de rugby et l’entraîneur de l’époque m’avait mis là où il manquait du monde, ¾ centre au milieu des grillons. Puis étant donné qu’ils se sont aperçus que quand je prenais la balle je faisais pas bien de passes, le nouveau coach a décidé qu’il y avait pas besoin d’un cimetière à ballons derrière. Du coup je me suis retrouvé avec mes gros.
Faut dire que quand vous partez avec le ballon sous le bras, ça déménage en face, vous êtes un véritable problème pour les défenses adverses.
Heu, heu, heu (petit sourire). C’est un sport de contacts le rugby, non ? Plus sérieusement, on m’a donné cette année comme rôle d’assurer des départs derrière la mêlée. Le poste de n°8 n’est pas évident, mais le départ du 8 c’est une phase de jeu que j’aime bien. Ca s’appelle une 89, mais souvent le 9 bade derrière et de 89 il n’y a que le 8.
Vos chevauchées dévastatrices sont maintenant réputées à la Vallée Verte, le public scande votre surnom à chaque percussion, peut-on parler d’une Butormania comme on a pu parler d’une Chabalmania ?
Je suis quand même beaucoup plus élégant que le vilain barbu non ? (il passe sa main sous sa houppette). Y a des moments dans un match faut y mettre droit, et moi ça m’énerve quand ça joue à la baballe et que ça ne franchit pas, alors des fois il faut rentrer dedans. J’entends bien le public qui gronde, ça fait plaisir, mais faut surtout que ça mette l’équipe sur les rails.
On peut s’attendre à voir des charges butoresques dimanche contre Lapalisse ?
Je sais pas, mais en tout cas, faut qu’ils passent sous les roues à Murol ce week-end. On a perdu de peu là-bas, alors qu’on a dominé tout le match, faut que cette fois-ci on fasse bien comprendre que c’était une erreur de parcours.
Bruno, dernière question, pourquoi vous appelle-t-on le Butor ?
C’est un ancien qui était venu nous voir jouer et me voyant prendre la balle sous le bras et courir, il aurait dit « regarde-moi les ces oiseaux qui courent dans tous les sens, on dirait des butors ». Il faut savoir qu’un butor est une sorte de héron qui a le cou rentré dans les épaules et qui est plutôt pataud quand il prend son élan pour s’envoler.
Sacré Butor...
2 commentaires:
En lien de l'explication de ce qu'est un butor, nous avons le descriptif de son cri: "Le cri le plus commun du butor étoilé est souvent lancé au crépuscule ou à l'aube, et c'est un mugissement caractéristique lent, profond, résonnant et portant loin, précédé de un à trois courts cris rauques"... On comprend mieux maintenant ta manière d'être à l'aise dans les soirées timy/truc much... et ces petits rugissements qu'on attribuait aux efluves d'alcool... il n'en est rien, c'est dans la nature du "butor étoilé" de pousser des petits cris à l'aube genre: reuh... rah... greuhh... (châleur dans ton corps de butor étoilé...)
Faut dire aussi que l'expression orale avec un protège-dents à certaines heures de la nuit ne peut que produire ces fameuses onomatopées .
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